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Glenn Gould - J.S. BACH
La vie qui va, qui vient, qui bruisse, qui bourdonne,
Que le vent emporte, que le soleil réchauffe,
Qui jusqu'au fond des terres rassure et résiste
La vie en vains tourments et en soleils étranges,
Qui ravage et qui broie
La vie ronde comme un chant d'amour
Légère de cent rêves épars
Qui élève vers des nuages de folie
Effilochés à l'infini
La vie nous initie au merveilleux don d'aimer
Voir la lune roussir la nuit
Attendre le premier bruit humain
Avoir cette douleur lancinante
Se lever enfin
Prendre un café chaud
Dehors l'absence attend
Tapie
Novembre et ses répétitions
Un coup de froid
Rien ne change
marine D
à Eric Costan
On me dit que ce n'est pas cela la lune rousse mais elle avait mis un halo roux autour d'elle...
Le sentier mène au lac
écran soyeux des branches
rayons et silence
Elles dansent
Les fleurs jaunes
Les fleurs coquettes
Elles dansent
Elles dansent
Sous un ciel bien coloré
L'oiseau a aimé le tableau
Il a poussé la chansonnette
Les papillons ont applaudi
Des deux ailes, des deux ailes
Les lapinots pleins d'ardeur
Ont organisé le concours
Des meilleures cabrioles
Elles dansent
Les fleurs jaunes
Les fleurs coquettes
Elles valsent
Elles valsent
Sous un ciel peinturluré
Pour la page 121 de l'Herbier de Poesie proposée par Adamante
Haibun
Garder en soi ces instants uniques
Que l'on n'oublie jamais
A communier face à l'océan
Le nez au vent
Les yeux fixés sur la ligne d'horizon
Le cœur palpitant
Empli de la beauté parfaite
Qui semble immuable
Ensemble, unis
Dans la même émotion
© mD
En écho au poème de Balaline
Je perçois le cri aigu
De la mouette
Les vagues unes à unes
Ont usé le rocher
Un chant d'éternité
Résonne et se répète
Entre mer et rivage
Le temps froissé s'envole
C'est l'instant impalpable
Qui jamais ne revient
Il s'écoule de nos mains
Unies en coupe illusoire
J'ai pris un peu de sable
Pour en garder la trace
Volé le son du vent
Comme une voile il claque
Dans mes intermittences
© marine Dussarrat
Plage Victoria Belle Ile
Toile de Arnaud Bouchet
Au creux du plexus
En cadence bat le djumbé
Je ne suis plus que branche
Et que débris
Dans la forêt
L'odeur de moisissure
Comme un maléfice
En cadence bat le djumbé
Le souvenir des errances
Le poids du doute
Monte dans la canopée
S'emplir des pulsations
N'être plus qu'un bruit sourd
Qui relance, qui balance
Tempo sans mémoire
Cœur sans blessure
Sans la pesée du temps...
© marine Dussarrat
Illustration de Jamadrou
Arbre d'hiver
Arbre aux longues racines
Tu as perdu ta verte ramure
Qui virevoltait sous la brise
Je sais qu'elle renaîtra
Tu es notre gardien
Notre force
Notre futur
Je m'appuie contre toi
Je me prend à rêver
Au printemps
Aux nids d'oiseaux
Au chant du vent
Dans la soie de tes feuilles
Ma main touche ton écorce
Je me sens invincible
Ta sève emplit mon corps
Tu es au coeur d'un tout
Le monde disparaît
L'espace vibre
Il tourne
Tourne
Tourne
Tu es le sorcier
Qui rythme ma vie
© marine Dussarrat
Pour l'Herbier de Poesie n° 94 chez Adamante
La page du vendredi pour l'Herbier de Poesie
C'est un lieu très secret
Nul ne sait le trouver
Juste un trou de mulot
Dans une pente herbue
Tout en haut on ne voit
Que le ciel
Un nuage
On ne sent que la brise
Qui bouscule les herbes
La chaleur du soleil
Sur le bord d'un caillou
La vibration rythmée
D' un grillon musicien
Comme un parfum de menthe
D'origan ou de thym...
© marine D
J'en ai déjà parlé ICI
Acrylique sur papier de Adamante
J'ai eu la curiosité de passer vous voir
J'ai été éberlué
Votre vie ne ressemble pas à la mienne
Pas du tout
Je suis Oups
Je fais des bulles
J'ai un bonnet à pompon
Et des jambes en accordéon
Je suis le pantin coloré
Qui fait plaisir aux enfants
Quand ils me voient
Ils sont contents
Et moi aussi
J'aime beaucoup leur compagnie
© marine Dussarrat
Posté pour l'Herbier de po&sie, sur le blog d'Adamante
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