Le vertige du matin
Le vertige du matin
S’insinue dans mes veines
Le pré frémit par tous ses pores
Des explosions
Des éclosions
Atteignent les narines du vent
Égaré
Cabossé
Aux quatre coins du paysage.
Il roule sa tête
Sur les labours chaotiques
Il prépare une moisson de tournesols
Il a un besoin fou
De chasser les fantasmes
De l’excessif cœur de minuit
Qui l’a cloué sans un cri
Dans la fissure des arbres foudroyés.
Quand j’ouvrirai les yeux
Le ciel si rose plissera son rire
Dans l’encadrement des branches.
© Marine DUSSARRAT
Extrait de La part de l’oiseau