Chanson
A force d’être douce
A force d’être triste
Sous les brouillards givrants
À l’ombre des collines
La chanson se révèle
Au détour du ruisseau
Elle est encore là
Sur la grève déserte
Si pâle sous la vague
Si glacée par l’hiver
Si barbouillée de doutes
Si ténue dans le vent…
L’écouter, dites-vous
Mais alors pourquoi faire ?
Sous un pin frissonnant
Seule à guetter le son
Des refrains effacés
Des danses égarées