LA FEE DES BOIS
Elle lisait au fond des bois
Devant sa masure de fortune
Un vieux livre très racorni
Sur le chemin je l'ai vue
J'ai reconnu cette âme secrète
Sous le couvert des merisiers
Elle m'accueillait, toute courbée
Accrochée à sa canne
Sous le couvert des merisiers
On la nommait la fée des bois
Sur le chemin je suis revenue
Le cœur ne vieillit pas
Mon enfant, tu devrais le savoir
Pour l'Herbier de Poésie n° 175
C'est une très vieille photo, de 1953, abimée, prise à Montagnole au dessus de Chamberry en Savoie pendant un camp lors duquel j'ai rencontré "la fée des bois".