Entre les rais de lumière et l'ombre du doute, fermer les yeux, ouvrir les écoutilles, entendre le souffle du temps qui passe, se prélasser au soleil pâle d'un matin de février, écoper toutes les cameligues...
Couleurs diffuses
quand tout l'horizon nous englobe
dans la soierie des désirs
Rien ne compte, rien ne transparait dans le silence voulu, se lover et attendre que le monde prenne un semblant de raison, que le ciel se fende, inspirer, inventer une autre musique, s'évaporer...
Franchir l'invisible
aller cueillir l'être éternel
et les étoiles
* Cameligue ou camaligue en gascon, c'est tout ce qui pend derrières nous, les rubans, les ficelles, les insignes, les haillons, les complications, au départ c'était la jarretière, (jambe liée)
Création d'Adamante pour le n° 128 de l'Herbier de poésie
Aux greniers dans les vieux placards, sous les échelles et les malles vides les souris et les rats dorment encore, les matous veillent...
Dansent les chats
sous l'orange de la lampe
j'écoute la nuit
Les heures avancent, je ne dors pas, je perçois des froissements, des glissements...
Ronde colorée
la queue en périscope
le chaton gambade
Il est trois heures, dehors les fracas de la ville ont cessé, j'entend les sarabandes nocturnes et tous ces chat-rivaris, dans mes oreilles Harvest Moon balance ses airs d'harmonica